Merci d'avoir dépeint à juste titre Itamar Ben-Gvir en tant que criminel, raciste, et extrémiste d’extrême droite

"Merci d'avoir dépeint à juste titre Itamar Ben-Gvir en tant que criminel, raciste, et extrémiste d’extrême droite ayant des liens avec des groupes terroristes sionistes. J'apprécie particulièrement que vous ayez inclus l'incident au cours duquel Gvir menace à main armée des résidents palestiniens."


À:

Vincent Larouche, Équipe d’enquête, La Presse

Cher M. Larouche,

Je vous écris au nom de Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO, https://www.cjpme.org) pour vous faire part de mon appréciation de votre article "Un pays fracturé", publié le 22 avril 2023.

Merci d'avoir dépeint à juste titre Itamar Ben-Gvir en tant que criminel, raciste, et extrémiste d’extrême droite ayant des liens avec des groupes terroristes sionistes. J'apprécie particulièrement que vous ayez inclus l'incident au cours duquel Gvir menace à main armée des résidents palestiniens.

J'apprécie également que vous ayez inclus la déclaration de l'Institut israélien pour la démocratie qui souligne que contrairement au Canada Israël accorde un statut préférentiel à la religion et au peuple juif dans plusieurs domaines.

Cependant, pour vos futurs articles sur les questions relatives à la démocratie israélienne, je vous recommande vivement de mentionner que les Palestiniens sont largement exclus de cette "démocratie". Sur les 6,8 millions de Palestiniens sous domination israélienne, seule une petite minorité (1,6 million) possède la citoyenneté israélienne et a le droit de voter aux élections nationales (bien qu'avec un statut de seconde classe et d'importantes restrictions). Les 5,2 millions de Palestiniens restants, sous occupation militaire israélienne à Jérusalem-Est, en Cisjordanie et à Gaza, n'ont pas le droit de voter pour le gouvernement qui les gouverne.

De plus, Amnistie Internationale, Human Rights Watch, des experts de l'ONU et des groupes israéliens et palestiniens de défense des droits de l'homme comme B'Tselem ont affirmé qu'Israël n'est pas une démocratie, mais qu'elle devrait être défini comme un régime d'apartheid. J’insiste sur le fait que toute discussion sur la "démocratie" israélienne doit s'accompagner d'une réserve sur le fait qu'elle ne s'étend pas à toutes les personnes soumises au régime israélien, et doit prendre note des conclusions du secteur des droits de l'homme concernant l'apartheid.

Si vous le souhaitez, vous pouvez me contacter au 438-380-5410 pour plus d'informations.

Cordialement,

Ghida Mawlawi

Analyste Politique, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient