"Accorder un espace pour parler de l’occupation israélienne et l’hypocrisie de ne pas condamner ses actions est indispensable pour que vos lecteurs comprennent exactement les événements en Palestine."
10 Octobre, 2023
À:
Dyala Hamzah, Autrice, Le Devoir
Marie-Andrée Chouinard, rédactrice en Chef, Le Devoir
Chères Dyala Hamzah et Marie-Andrée Chouinard,
Je vous écris pour vous remercier pour l’article : « Si c’est la guerre », publié le 10 octobre, dans la section opinion du journal Le Devoir.
Avec les événements qui se déroulent sous nos yeux depuis samedi 7 octobre, il est rafraîchissant de lire un article qui remet en perspective les événements en mettant à table le contexte qui est souvent ignoré dans les médias soit celui de l’occupation israélienne.
Cette phrase en particulier est très poignante : « Bien que l’Organisation des Nations Unies (ONU) rapporte, année après année, que la cause flagrante de la violence, c’est l’occupation, le monde entier s’en détourne, commerce allègrement avec Israël, au lieu de le sanctionner.»
De plus, alors que les médias s’enlisent dans une hypocrisie de catégoriser les actions de Hamas de terrorisme et non celles d’Israël de même, l’article de cette autrice est d’autant plus important. Comme l’explique si bien l’autrice, « si c’est la guerre, alors ce ne peut être du terrorisme. Mais si c’est du terrorisme, alors parlons de votre terrorisme d’État. »
Accorder un espace pour parler de l’occupation israélienne et l’hypocrisie de ne pas condamner ses actions est indispensable pour que vos lecteurs comprennent exactement les événements en Palestine.
J’espère que Le Devoir continuera d’accorder une place à de tels regards critiques par rapport aux événements en Palestine-Israël.
Cordialement,
Fatima Haidar,
Analyste de médias, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient