L'utilisation d'un langage uniforme est nécessaire pour prendre en compte les victimes palestiniennes autant que les victimes israéliennes

"Vous utilisez les mots tuées pour désigner les victimes israéliennes et morts pour désigner les victimes palestiniennes. Par souci d’intégrité journalistique, vous devriez considérer les victimes sur un même pied d’égalité et uniformiser votre langage."


Le 13 octobre, 2023,

À: 

Dany Doucet, Vice-Président information (journaux) et rédacteur en chef, Journal de Montréal 

Sylvain Estibal, Direction régionale Moyen-Orient et Afrique du Nord, AFP 

Chers Dany Doucet et Sylvain Estibal, 

Nous vous écrivons pour vous demander d’apporter une correction à l’article : « le « transfert forcé » de la population de Gaza est « un crime », dit la ligue arabe », publié le 13 octobre, dans le Journal de Montréal. 

Vous écrivez : « Ces bombardements massifs, lancés en riposte sur l’enclave palestinienne, ont fait 1.537 morts, dont 500 enfants, selon un dernier bilan vendredi des autorités locales. » Or, vous écrivez un peu plus haut : « Depuis le début des hostilités, déclenchées le 7 octobre par une attaque sanglante du Hamas, au moins 1.300 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en Israël.» 

Vous utilisez les mots tuées pour désigner les victimes israéliennes et morts pour désigner les victimes palestiniennes. 

Par souci d’intégrité journalistique, vous devriez considérer les victimes sur un même pied d’égalité et uniformiser votre langage. 

Je vous suggère donc de changer votre phrase par la suivante : « 1.537 Palestiniens, dont 500 enfants ont été tués suite aux bombardements massifs, lancés en riposte sur l’enclave palestinienne, selon un dernier bilan vendredi des autorités locales. » 

Si vous le souhaitez, vous pouvez nous contacter au 438-380-5410 pour plus d'informations. 

Cordialement, 

Fatima Haidar, 

Analyste de médias, Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient