"En droit international, l’occupation ne prend pas fin tant que ce contrôle est maintenu. Le fait de décrire le départ des soldats israéliens comme un “retrait unilatéral” donne une fausse impression de souveraineté palestinienne sur Gaza, alors qu'en réalité Israël maintient un contrôle forcé sur l'ensemble du territoire."
Aux rédacteurs en chef de Radio-Canada et de l'Agence France-Presse,
Je vous écris au nom de Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) pour exprimer mes inquietude concernant votre article publié récemment sur l’interception par Israël du voilier Madleen, transportant de l’aide humanitaire vers Gaza. L'article contient plusieurs inexactitudes qui contribuent à un reportage incomplet.
Votre article affirme que Gaza est un territoire « qu’[Israël] a occupé en 1967 », suggérant ainsi que cette occupation est terminée. Cette affirmation est factuellement incorrecte et selon le droit international, y compris les évaluations des Nations Unies, d’Amnesty International et de Human Rights Watch, Gaza demeure un territoire occupé même après le retrait des colons israéliens et de certaines forces militaires israéliennes en 2005.
Israël continue d’exercer un contrôle quasi total sur l’espace aérien et maritime de Gaza, ces frontières, le registre de la population de Gaza, les importations et exportations dans la bande et la circulation des personnes.
En droit international, l’occupation ne prend pas fin tant que ce contrôle est maintenu. Le fait de décrire le départ des soldats israéliens comme un “retrait unilatéral” donne une fausse impression de souveraineté palestinienne sur Gaza, alors qu'en réalité Israël maintient un contrôle forcé sur l'ensemble du territoire.
Je vous conseille de revoir et de corriger votre article afin qu'il reflète les normes éthiques et journalistiques attendues de Radio-Canada.
Merci,
Anthony Issa
Analyste des médias
Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO)